La Dyscalculie

La Dyscalculie   On en parle peu et pourtant les troubles du calcul existent...

La Dyslexie et la Dysorthographie

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La Dyslexie et la Dysorthographie Développementales

 

Définition

Troubles durables et inattendus de l’apprentissage du langage écrit, se développant au fur et à mesure de cet apprentissage et entraînant un retard d’au moins un an. Cela malgré une intelligence normale ou supérieure à la moyenne, sans scolarité perturbée et sans carence éducative.

La dyslexie concerne 8 à 10 % de la population.

 

Types de dyslexie et dysorthographie

  • Dyslexie dysorthographie phonologique
  • Dyslexie dysorthographie de surface ou dyséidétique
  • Dyslexie dysorthographie mixte

 

Dyslexie–dysorthographie phonologique (trouble non visuel)

Elle trouve son origine dans une immaturité et une dysfonction de la conscience phonologique, qui réunit trois aspects :

  • La conscience phonémique c’est-à-dire la capacité de synthétiser ou segmenter des mots à partir d’éléments phonémiques ou de syllabes.
  • La conscience phonétique c’est-à-dire la sensibilité aux sonorités et aux rimes.
  • La conscience prosodique c’est-à-dire le rythme, l’intonation, les pauses et la mélodie.

Développement du trouble :

« Au début de sa vie, le bébé entend des sons. Il ne comprend pas le sens des mots. Très vite, il découvre et joue avec sa voix. Il se rend compte, peu à peu, que ses productions vocales provoquent des réactions de son entourage. Il apprend à s’en servir. Parallèlement, il comprend que certains sons, dans ce monde sonore où il baigne, ont un sens. Mais au départ, il y a un net décalage entre ce qu’il comprend et ce qu’il réalise. Il va combler ce décalage. Les mots qu’il utilise sont d’abord imprécis. En babillant et en vocalisant, d’une part, il maîtrise le signifiant (« maman », « papa ») puis le double mot (« maman bobo »), d’autre part, il affine, par tout un travail phonétique, la distinction entre les sons. C’est l’étape audio-phonatoire par laquelle tout enfant passe et grâce à laquelle il distingue des sons tels que « b/p », « an/on », etc. par le biais de la vocalisation. Ces bases se consolident vers trois-quatre ans. Pour une raison ou une autre, l’enfant dyslexique n’a pas achevé ce travail audio-phonatoire et n’a donc pas développé complètement la structure cérébrale nécessaire à ce travail. Que se passe-t-il alors ? Il comprend bien le contexte dans lequel le mot est utilisé, mais il n’en a pas le sens précis. C’est ainsi qu’il va faire la différence entre « bobo » et « dodo » par le contexte, mais sans faire la distinction entre « b » et « d ». Il va continuer à développer son langage- on pourrait dire qu’il apprend à parler de façon globale- alors que le sens précis lui échappe. » (Anne Prunières, orthophoniste).

lecture :

Cette forme de dyslexie se caractérise par des difficultés importantes en lecture de non-mots alors que les performances sont relativement bonnes en lecture de mots réguliers ou irréguliers. Les erreurs consistent le plus souvent en des lexicalisations (codeau >>> cadeau, viola >>> voilà), des paralexies visuelles (tracteur >>> facteur) et morphologiques (lourdeur >>> lourd).

En orthographe :

Des difficultés similaires à celles observées en lecture se manifestent en écriture sous dictée.

L’orthographe d’usage n’est pas très mauvaise pour les mots familiers mais des difficultés apparaissent lors de la dictée de mots longs peu fréquents et l’écriture sous dictée de non-mots est très déficitaire.

Les productions orthographiques erronées obtenues sur les mots ne correspondent le plus souvent pas à une transcription phonologiquement acceptable (commémorer >>> coménoré, chlorophylle >>> cholophyle).

 

Dyslexie-dysorthographie de surface ou dyséidétique (trouble visuel)

Ce type de dyslexie-dysorthographie est beaucoup moins fréquent. Il est en cause dans 10% des cas.

En lecture :

Les personnes atteintes d’une dyslexie-dysorthographie de surface présentent des difficultés au niveau de la voie d’adressage, c’est-à-dire des difficultés à élaborer une image visuelle stable des mots. Cela se manifeste par un trouble de la reconnaissance globale des mots.

Ces personnes utilisent donc davantage la voie d’assemblage et éprouvent davantage de difficultés à lire les mots irréguliers alors que la lecture des mots réguliers et des non-mots est relativement préservée. Elles décomposent tous les mots, ce qui entraîne une lecture lente et laborieuse.

En orthographe :

La production écrite se caractérise principalement par le fait qu’ils écrivent les mots comme ils se prononcent (elles transposent phonétiquement ce qu’elles entendent).

Pour ces personnes, l’écriture, à la dictée, de mots complexes et irréguliers est donc particulièrement perturbée.

 

Dyslexie-dysorthographie « mixte »

La forme mixte, comme son nom l’indique, mélange les deux autres sortes de dyslexie-dysorthographie. Elle correspond à une atteinte des deux voies de lecture.

 

Il existe deux grands types de rééducation

  • Les rééducations compensatrices, dites traditionnelles.

Le thérapeute s’attache à renforcer les points forts du patient, laissant de côté ses difficultés considérées comme permanentes.

  • Les rééducations réhabilitatrices.

Le thérapeute cherche à reprendre les déficits de l’enfant et à les améliorer. La rééducation audio-phonologique sémiophonique fait partie des rééducations à visée réhabilitatrice.